La rentrée officielle à Antsirabe

La rentrée officielle pour les établissements malgaches a été célébrée à Antsirabe cette année. L’événement s’est tenu Avenue de la Gare, à Antsirabe, le Vendredi 01 Décembre 2017 dernier et a vu la participation des représentants des établissements des 22 régions de Madagascar.

Le point principal que les élèves et les professeurs retiendront de ce jour est bien sur la confirmation du calendrier scolaire calendrier scolaire pour cette année scolaire 2017-2018. Une année scolaire qui a commencé le Lundi 02 Octobre 2017 dernier et qui est prévue s’achever le Vendredi 03 Août 2017. Annoncé au mois d’avril, il est maintenant bel et bien confirmé que l’année va être longue et finalement la période de clôture des établissements en raison de la peste l’a légèrement raccourci!

Les examens nationaux se tiendront à partir du 31 Juillet 2017 et prendront fin au début du mois d’Octobre. Le passage du Certificat d’Etude Primaire Élémentaire (CEPE) ouvrira comme d’habitude la série, suivi de près par le Brevet d’études du premier cycle du second degré (BEPC) courant mois d’Août et le baccalauréat.

Quelques modifications importantes aussi cette année:  l’obligation pour tout enseignant d’être en possession de l’autorisation d’enseigner délivrée par le Ministère de l’Education nationale par l’intermédiaire de la Direction Régionale de l’Education nationale. En plus, à compter du 30 Octobre 2017, toute personne demandant une autorisation d’enseigner doit désormais être titulaire du baccalauréat et doit en plus suivre une formation en CAP / CAE. De nouvelles exigences ont aussi été instituées depuis le mois de Janvier 2017 quant aux normes à respecter sur les salles de classe et les toilettes.

Des visites surprises sont donc effectuées dans les établissements pour vérifier la conformité des établissements scolaires aux normes établies par le Ministère de l’éducation nationale.

 

 

 

 

Les livres

Les professeurs de langues vivantes s’accordent à dire et à répéter que les élèves ne lisent pas.

Cette situation a incité un professeur de français dans un collège malgache à demander à ses élèves de s’exprimer dans une rédaction sur les possibles causes de cette situation et de proposer des solutions pour y remédier. Lors de la correction, premier constat qui confirme ce qu’on savait déjà: sur 41 élèves, seuls une vingtaine disent lire régulièrement. Sur cette vingtaine, ils ne sont plus que six à lire surtout des romans, le reste penche plutôt pour les BDs.

Pour ce qui est des livres en malgache, il s’avère que très peu d’élèves lisent dans leur langue maternelle. Le seul contact qu’ils ont avec l’écrit dans cette langue est ce qu’on leur donne à lire en cours, c’est-à-dire des textes. La lecture de livres n’intervient que très rarement.

Beaucoup de raisons ont été évoquées pour expliquer la situation. Mais on retiendra surtout le fait que les livres ne sont pas accessibles à tous. En acheter ne fait pas partie des priorités du budget familial. De ce fait, la culture de la lecture n’est pas nécessairement inculquée aux enfants dès leur plus jeune âge. En outre, les livres ne sont pas toujours disponibles dans les librairies. Ces deux cas sont valables pour les livres en français comme pour les livres en malgache.

Depuis quelque temps cependant, pour remédier à cette situation, des bibliothèques sont ouverts dans les établissements scolaires. Certains sont mieux fournis que les autres mais au moins, ils permettent aux enfants d’avoir accès à des livres.

A part les bibliothèques scolaires, on comptera aussi les bibliothèques qui sont ouverts au public comme celle de l’Alliance française à titre d’exemple.

Par contre, le chemin est encore long pour avoir de nombreux vrais lecteurs.

 

 

 

 

 

 

Pêche en eau douce: Ouverture de la saison.

Après une fermeture de deux mois depuis le 16 Septembre dernier pour respecter la période de ponte des poissons, la saison de la pêche en eau douce dans tout Madagascar, et tout particulièrement à Antsirabe, la ville d’eau, a officiellement commencé le 30 Novembre dernier.  Les lacs d’Andranobe Est et Ouest, principaux fournisseurs en poissons frais de la ville d’Antsirabe sont donc désormais accessibles aux pêcheurs affiliés à l’association des pêcheurs d’Antsirabe, regroupés dans la fédération des pêcheurs, FIFIMPAVA. Vendus à 12000ar le kilo, les poissons de ces lacs jouissent d’une renommée pour leur fraîcheur et pour leur goût. Les acheteurs font souvent la queue devant les deux points de vente en attendant les livraisons depuis les lacs qui se font deux fois par jour, le matin à 9 heures et l’après-midi à 14 heures, pour donner le temps aux pêcheurs de remonter leurs filets.

 

 

La viande de boeufs

Les bœufs ont toujours été associés à Madagascar. Mais depuis quelque temps, la viande de bœufs se fait de plus en plus rare sur le marché. Son prix a aussi beaucoup augmenté. La raison? L’insécurité dans le Sud. Les fermiers préfèrent les abattre plutôt que de les garder au péril de leurs vies et ceux qui en ont les revendent à un prix élevé.

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Le prix du riz

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Ça y est, le prix du riz local a dépassé le cap de 2000 ariary, le kilo étant maintenant à 2200 ariary. Il y a aussi le riz importé bien sur mais il est rarement acheté, seulement quand on ne peut vraiment pas faire autrement , même s’il est vendu à 1800 ariary. L’augmentation du prix du kilo de riz est une bien mauvaise nouvelle pour une population qui en consomme trois fois par jour et qui n’a plus désormais les moyens d’en acheter comme il en avait l’habitude. Et pourtant, ne pas manger du riz pour au moins 80% des malgaches est un grand malheur, le riz étant tellement ancré et faisant partie intégrante de la culture des malgaches. Et on a beau nous dire qu’on peut aussi manger des légumes, rien n’y fait, on veut du riz! La seule solution, réduire la quantité consommée. Ce qui est déjà grave car cela veut dire que beaucoup de gens ne mangent plus à leur faim, d’autant plus qu’ils n’ ont pas toujours les moyens d’acheter autres choses pour compléter cette manque. Une mère de famille s’exprime sur la question.

Enfin la pluie!

Après ces longs mois trop secs, la pluie est enfin arrivée! En espérant qu’elle ne va pas s’arrêter subitement comme elle a fait l’année dernière. En tout cas, c’est beaucoup plus frais, les plantes en profitent également. On se protège de la pluie comme on peut selon les moyens disponibles et on s’apprête à faire face aux flaques d’eau dans les nids de poule dans les rues. Et puis, il y a aussi les premiers dégâts au niveau des clôtures.

Les friperies

Elles arrivent d’Europe ou de Chine. Elles abondent sur le marché. On en trouve à chaque recoin de la rue. Et on y trouve tout ce dont on peut avoir besoin. Depuis tous les types de vêtements chauds pour l’hiver à ceux qu’on porte en été sans parler des sacs et couvertures ou couettes , de même que les ustensiles de cuisine, rideaux et draps, absolument tout! C’est la raison pour laquelle elles sont un véritable cadeau pour la population, notamment pour les mères de famille car finalement on s’habille bien et facilement avec les friperies. On peut aussi décorer sa maison comme on veut avec! D’autant plus que leurs prix sont pour la plupart du temps abordables. Enfin, selon les endroits où on se rend et le genre de choses qu’on recherche et selon leurs pays d’origine. Les vêtements, les sacs et les chaussures de marque et en très bon état, de très bonne qualité venant d’Europe sont souvent chères même si elles ne sont pas aussi coûteuses que celles achetées en magasin, bien sur. Et puis, il y a celles qu’on peut acheter à de très faibles prix allant de 500 ariary pour les soldes en fin de journée à 5000 ariary, puis celles qui varient entre 5000 ariary et 10000 ariary. Dans tous les cas, il faut savoir négocier! C’est la clé. Autant les friperies constituent la joie des familles, autant elles sont un malheur pour l’industrie textile locale, les couturiers et les revendeurs de vêtements de confection ainsi que les détaillants en tissus.

Je me souviens …

Samedi dernier, des jeunes découvraient le tricotage. Certains voyaient pour la première fois, à quoi ressemblent en vrai les pelotes qui sont dans les livres pour enfants.

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Ils ont aussi appris à tricoter et à travailler en équipe pour arriver au bout de ces mailles.

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Enfin quelque chose qu’ils ne peuvent pas montrer à leurs aînés comment faire mais qu’ils doivent apprendre d’eux. Et finalement, ils s’en tirent plutôt bien!

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Je me souviens alors d’une époque, pas si loin que cela quand même, où on n’avait pas chaud en hiver si nos mamans ne savaient pas tricoter. Je me souviens que ma maman était obligée de se mettre à tricoter dès le mois de Janvier pour assurer qu’on ait chaud au prochain hiver. Et je réalise combien les choses ont changé dans mon pays en quelques années. L’arrivée des friperies d’Europe et de Chine a fait bousculer les choses. On trouve de tout au marché et d’ailleurs les riches comme les pauvres en achètent. Et comme acheter des vêtements tout prêts revient moins cher que d’en faire, on choisit de laisser de côté le tricotage. Ce qui est quand même dommage, d’autant plus qu’il a été découvert que le tricotage soulage le stress. Il faut peut être s’y remettre!